Comme partout, la crise économique s’est attaquée aux investissements et à l’activité ligérienne en 2009, mais la résistance affichée par un réseau dense d’entreprises familiales, combiné à un dynamisme démographique supérieur à la moyenne, a permis de maintenir l’emploi dans plusieurs secteurs.
Dans sa dernière enquête de territoire, l’Insee a mis en exergue la bonne résistance de la région Pays-de-la-Loire face à la crise économique.
Certes, les chiffres enregistrés depuis 2008 illustrent la dégradation en chaîne qui, de l’activité à l’emploi, a frappé tous les secteurs économiques, mais les résultats globaux s’avèrent, en définitive, bien meilleurs que dans d’autres bassins régionaux.
Il ressort de l’enquête de l’Insee que sur les 32 000 emplois détruits en deux ans, plus de la moitié, en équivalence, relève de l’intérim, ce qui a permis à l’emploi stable d’amortir sa chute (-1,7 % entre 2008 et 2009, contre 2,5% au niveau national).
Pour préserver l’emploi, les entreprises ligériennes ont diminué d’un tiers leur recours à l’intérim et privilégier les mesures de chômage partiel, lesquelles se sont traduites par 2,4 millions d’heures non travaillées en avril 2009, contre 41 000 heures en janvier 2008…
Très dense dans la région, le secteur industriel a énormément souffert ( – 16 000 emplois en deux ans).
Si l’aéronautique, la construction navale, l’activité ferroviaire, l’automobile et les biens d’équipement aux entreprises sortent les plus affaiblis de la crise, l’industrie agroalimentaire a, en revanche, fait mieux que résister puisque ses effectifs ont enregistré une hausse de 1,4%.
Même aubaine du côté des services marchands, créateurs de plus de 3 000 emplois (hors intérim) en Pays-de-la-Loire, tandis que l’emploi commercial n’a reculé que de 0,4% (contre 3% sur le plan national), un résultat que l’Insee impute notamment au dynamisme démographique régional.
Ce dernier phénomène constitue, selon l’Insee, un des facteurs explicatifs de la capacité de résistance dont a fait preuve la région face à la dépression, au même titre que l’« effet géographique propre », terme générique englobant les atouts régionaux (climat, qualité de vie, accès à la mer…).
Autre explication possible : le fort tissu d’entreprises familiales ligériennes dont le « faible niveau de dépendance » par rapport aux grands centre de décision, a pu jouer un rôle dans la sauvegarde des emplois, selon l’Insee.